vendredi 7 mai 2010

La suite... La Destiné du Damné est maintenant en-ligne

Si vous avez aimé ce livre, voici la suite... La Destiné du Damné que vous pouvez trouver ici ladestinedudamne.blogspot.com/.

J'espère que vous allez l'aimer.

Michel

jeudi 1 avril 2010

4e page

Il y avait deux sortes d'éleveurs de dragons. Ces éleveurs étaient en guerre. Ils vivaient dans le petit village de Kosston dans la vallée d’Akuan.

Les Vurmankas désiraient la paix dans le pays. Ils se concentraient sur les combats à l'épée et au tir à l'arc. Ils maîtrisaient un peu la magie. Leurs dragons étaient majoritairement verts, mais les rois importants pouvaient avoir des dragons bleu marin ou violets foncés.

Les Drak'hels, tout au contraire des Vurmankas, semaient le chaos où ils passaient. Ils mirent plutôt leurs forces dans la magie. Les Drak'hels étaient si puissants que certains éleveurs pouvaient amener un démon à la vie. Leurs dragons étaient rouge sang et les rois élevaient des dragons noirs.

La prophétie annonçait la venue d'un jeune éleveur puissant qui bouleverserait les deux races et cela les forceraient à joindre leurs forces. Ensemble ils triompheraient et vivraient en paix pour toujours. Les Vurmankas étudiaient et enseignaient cette prophétie. Les Drak'hels préféraient l'ignorer et ne voulaient pas la transmettre aux jeunes et nouveaux éleveurs.

Cette prophétie allait bientôt commencer...

mardi 30 mars 2010

Chapitre 1

Sovel'ha

Le jeune Sovel'ha était assis sur un banc et réfléchissait à son avenir. Le jeune homme était maigre. Il avait les yeux bleus. Ses cheveux étaient noirs et plats. Il avait été recruté par les Vurmankas quelques mois plus tôt. La ville qu’il habitait, Gora, était aussi nommée La cité Blanche. Son dragon allait bientôt éclore. Il avait déjà trouvé un nom : Zéphir. Les mages lui avaient dit que ce serait une fille. Cela voulait dire belle en Vurmankane. Le Vurmankane est une forme de puissance. Les mages utilisent cette langue pour jeter des sortilèges.

Sovel'ha rêvassait avec l'œuf de son dragon dans les mains. Soudain, il entendit un son : « Crrrr... crrrr... cric... ».

Il pensa que c'était les guerriers qui aiguisaient leurs épées. Ils allaient probablement en guerre contre les infâmes Drak'hels. Mais le son dura une minute... dix minutes... et bientôt une demi-heure. Sovel'ha, agacé, marmonna :

  - D'habitude, les guerriers ne prennent pas autant de temps à se préparer... Je me demande ce qu'ils ont aujourd'hui.

Pavori, l'ami de Sovel'ha, avait tout entendu. Il avait les cheveux blonds et les yeux bruns. Il était un peu plus vieux que Sovel’ha. Pavori était un peu plus gras que son ami. Il riait aux éclats. Sovel'ha le regarda, surpris et encore plus agacé. Il demanda :

  - Qu’es ce que tu as aujourd’hui ?

  - On voit que tu n'écoutes pas en classe, mon ami, continua de rigoler Pavori.

  - Ouais...Mais dis-moi ce qu'il y a de drôle !

  - Bon...D'accord...Ce bruit n'est pas celui des lames en train d'être affilées, mais plutôt un œuf de dragon qui éclot...

Sovel'ha fixa ses yeux sur son œuf. Il y avait maintenant une longue fente. Enfin ! Zéphir allait voir le jour. Pavori se retourna vers la forêt. Sovel'ha demanda :

  - Tu fais quoi, là ? Tu veux rater la naissance du dragon de ton meilleur ami ?

  - Non...J'appelle Duraka ...

Soudain, une longue tête suivie d'un long corps sortit de la forêt. C'était Duraka, le dragon vert de Pavori. Duraka jeta un coup d’œil vers la petite bête qui sortait de l'œuf. Complètement sorti de l'œuf, Gosical se mit à explorer le banc, et renifla son éleveur. Il regarda, méfiant, le grand Duraka. Gosical grimpa sur l'épaule de Sovel'ha qui était réjoui de la naissance du dragon. Sovel'ha entendit dans sa tête une voie résonnante :

< Bonjour ! >

Sovel'ha répondit :

  - Bonjour à toi aussi. Tu t'appelleras Zéphir.

Le petit dragon posa son regard amusé sur le garçon.

< D’accord. >

Pavori leva la tête. Puis il sourit.

  - C’est beau de voir la naissance d’un dragon. N’es-ce-pas, Duraka ?

< Oui >

  - Bon je vais te montrer notre base Zéphir.

  - Allons plutôt voir les Grands Chefs intervint Pavori.

  - Les Grands Chefs ne seront pas intéressés à un nouveau dragon, répondit Sovel'ha.

  - Ils ne seront pas intéressé à un dragon vert, dit Pavori. Mais un dragon mauve, oui.

Sovel'ha regarda Zéphir. Elle est lavande, pensa-t-il Alors, elle va être mauve... Ce qui veut dire...

  - Tu as raison, Pavori ! Zéphir, nous allons voir les grands chefs ! Nous allons peut-être devenir importants grâce à ta couleur ! Allons-y, vite !

< D’accord. >

  - Euh... Es-ce que Duraka et moi pouvons venir ? demanda timidement Pavori.

  - Oui... Venez vite !

Chapitre 2

Vika

Vika, qui commande les Drak'hels, pianotait sur son fauteuil. Ses longs cheveux noirs allaient parfaitement avec la couleur de ses yeux : noirs. Il était fâché car un groupe d'effrontés avaient été étudiés la prophétie dans la section interdite de la bibliothèque. Si ce groupe racontait ce qu'il avait lu, ce serait la catastrophe. Ils voudront s'allier aux Vurmankas, qui les mettront sans doute dans un poste d’espion... Soudain, une voix fit sursauter Vika :

  - Vous vous concentrez trop, maître...

C'était Matern, le conseiller et serviteur du chef.

  - Tu sais ce qui me tracasse Matern... J'étais justement pour t'appeler.

  - Oui, maître ?

  - Je crois que nous devrions kidnapper deux hommes musclés du village de Cellinia et les forcer à prendre un poste de garde à l'entrée de la section interdite de la bibliothèque...

Matern ricana :

  - C'est une bonne idée, maître... Les troupes ont besoin d'exercice. Si vous les laissez détruire le village, je suis sûr qu'ils apprécieront...

  - Oui. Prépare les troupes pour le massacre. À part les deux hommes dont j'ai besoin, je ne veux pas de survivants... Je ferai tomber la noirceur sur le village. Il pleuvra de vipères. Elles ne toucheront pas aux troupes, bien entendu... Et je veux cela vite fait, avant que les Vurmankas arrivent. Va, vite !

Matern se mit à genoux en hommage au roi et se retourna en courant pour alerter les troupes. Le roi appela son dragon, Karkara.

  - Viens, Karkara... Nous allons faire pleuvoir le sang.

< Oui... J'ai suivi votre conversation... >

Le roi sortit un grimoire, mémorisa quelques formules et sortit de la salle du trône. Dehors, le dragon noir attendait avec impatience. Ils sortirent de la caverne. Le roi contempla les centaines d'éleveurs qui lui avaient voué service. Il fut rempli de dégoût en pensant que dans cette puissante armée, des éleveurs avaient étudié la prophétie maudite. Vika enfourcha son dragon et tira son épée.

Il pointa sa lame vers le ciel. Des centaines de guerriers assoiffés de sang prirent la direction de Cellinia.

Chapitre 3

Les Grands Chefs

Sovel'ha, Zéphir, Pavori et Duraka attendaient impatiemment dans la salle d'attente. Le majordome avait apporté un bol d'eau à Zéphir, qui l'avait bu d'un coup.

< Merci >

Sovel'ha était très excité. Allait-il devenir célèbre ? Allait-il devenir un des Grands Chefs ? Soudain, la porte s’ouvrit et Miko, un des Grands Chefs, invita Sovel'ha et Zéphir à entrer. Pavori se leva pour entrer lui aussi, mais Miko l'arrêta :

  - Vous devez attendre votre tour...

Duraka gronda. Pavori essaya d'expliquer :

  - Nous sommes avec lui...

  - Rien à faire. Ceci est une réunion confidentielle. Personne d'autres que les Grands Chefs, Sovel'ha et sa petite dragonne peuvent y assister...

Pavori alla à l'école avec Duraka. Sovel'ha, avec Zéphir sur son épaule, entra dans une grande salle. Deux hommes étaient assis et un fauteuil était vide. Miko offrit une chaise de bois à Sovel'ha. Puis il alla s'asseoir dans le fauteuil. Sovel'ha les reconnut : C'était les Grands Chefs : Jesta le roi, Che'ko le mage et Miko le conseiller. Sovel'ha s'agenouilla. Le roi prit la parole :

  - Bonjour à toi, jeune Sovel'ha... Et à toi aussi, charmante dragonne !

  - Mon roi, répondit Sovel'ha, C'est un honneur de vous voir.

< Un honneur pour moi aussi > dit Zéphir.

  - Vous avez fait la connaissance de Miko, je vois...

  - Oui, mon roi...

  - Je m'appelle Che'ko, dit le mage. J'aimerais voir Zéphir de plus près...

Zéphir s'envola pour atterrir devant Che'ko. Il l'examina de la tête aux pieds. Le mage se leva et chuchota quelque chose à l'oreille du roi. Jesta hocha la tête et dit :

  - Nous allons avoir un moment seul... Seulement les Grands Chefs.

  - Nous comprenons, répondit Sovel'ha.

Les Grands Chefs entrèrent dans une petite salle insonorisée. Ils s'assirent sur des chaises. Le roi resta debout. Che'ko prit la parole :

  - Croyez-vous que c'est celui que la prophétie annonce, mes frères ?

  - Peut-être, dit Miko. Mais je croyais voir quelqu'un de plus... bâti.

  - L'apparence ne compte pas, Miko, cracha le mage.

Le roi faisait les cents pas. Il arrêta et regarda dans le vide. Il murmura :

  - Nous ne pouvons pas prendre de chance de le laisser passer. Réaliser cette prophétie est une de nos priorités. Nous allons le jumeler avec un guerrier pour qu'il s'entraîne. Vous savez qui...

  - Excellente idée, approuva Miko.

  - Car mikora ku haka, y puz ! dit Che'ko.

  - Nous devons garder tout cela secret, dit le roi. Ne pas dire à Sovel'ha qu'il est l'élu.

Ils sortirent de la petite salle et reprirent leurs places. Sovel'ha et Zéphir attendaient impatiemment. Le roi s'installa et dit :

  - Es-tu prêt à quitter l'école, Sovel'ha ?

Cette question fit sursauter Sovel'ha. Il rit un peu et dit :

  - Euh... Pour vous dire franchement... Je n'ai jamais aimé l'école...

< C'est quoi, l'école ? > demanda Zéphir.

  - Je t'expliquerai plus tard...

  - Alors, nous allons te jumeler avec un guerrier d'expérience pour t'entraîner, dit le roi.

  - Vrai ? s'exclama Sovel'ha.

  - Si... Il s'appelle Sadahell... Et son dragon, Kopar.

Une porte s'ouvrit et un homme musclé entra suivi d'un dragon. Ses cheveux bruns presque noirs tombaient sur ses yeux verts. Il ferma la porte, et dit :

  - Quelqu'un nous a appelés, mon roi ?

  - Oui... Voici Sovel'ha, un jeune tura. Tu vas travailler avec lui et sa dragonne, répondit Jesta.

  - Compris, mon roi. Comment s'appelle ta dragonne, Sovel'ha ?

  - Elle s'appelle Zéphir, monsieur, répliqua Sovel'ha, intimidé devant une telle présence.

Zéphir s'envola pour renifler Kopar. Celui-ci la regarda d'un air intéressé. Zéphir demanda :

< Tu veux jouer avec moi ? >

Kopar rit silencieusement. Sovel'ha se choqua :

  - Zéphir ! Nous sommes dans la salle du trône ! Ce n'est vraiment pas le temps !

Kopar tourna sa grande tête vers lui. Il dit :

< Calme-toi... >

Puis il tourna la tête pour regarder la petite dragonne qui marchait tristement vers Sovel'ha.

< Peut-être plus tard, petite. >

Zéphir gambadait joyeusement maintenant. Tout le monde souriait. Soudain, la porte claqua. Tout le monde resta figé.

Chapitre 4

La Mission

Sovel'ha se remémora des événements passés.

Après avoir rencontré Sadahell et Kopar, les portes menant à la salle d'attente s’étaient ouvertes à la volée. Un messager essoufflé reprit son souffle, s'agenouilla et dit très rapidement :

  - Mon roi, il y a urgence ! Le village de Cellinia a été détruit ! Un couple de survivants dit que des personnes avec des masques d'os ont tout détruit. Ils étaient sur des dragons rouges, disent-ils.

  - Les Drak'hels ! Où sont les survivants ? explosa le roi.

  - Ils sont à la porte de la ville et demandent une chambre à coucher pour la soirée.

  - Amène-les-moi ! Vite !

Le messager partit comme il était arrivé. Le roi frappa son poing sur la table la plus proche. Le beau vase qui était sur la table tomba. Zéphir s'envola et le rattrapa juste avant qu'il ne se fracasse sur le sol. Elle le donna à Jesta qui la remercia en grommelant :

  - Merci, Zéphir... Il faut faire quelque chose contre ces Drak'hels... Ils ravagent tout sur leur passage. Je prévois une attaque.

  - Attaquons avant eux ! dit Miko.

  - Mais qui irait se battre ? Je suis sûr que le roi ne veut pas prendre la chance d'envoyer nos meilleurs guerriers et prendre la chance de tous les perdre. Et nous ne pouvons pas envoyer des débutants. Ils mourront, c'est sûr... De toute façon, nous ne savons pas ou se terrent nos ennemis, dit Che’ko.

< Nous pouvons allez chercher ! Moi, Sovel'ha, Sadahell et Kopar. >

  - Zéphir ! cria Sovel'ha. Vous savez, elle est encore jeune.

Elle grogna. Sadahell dit :

  - Je suis partant. Nous serons les éclaireurs, mon roi. Nous essayerons de découvrir des indices sur le repère des Drak’hels. Nous communiquerons par pigeons voyageurs. Et à mon signal, vous pourrez envoyer une armée. Je suggère des débutants et des guerriers experts dans cette armée. Comme cela, il y aura encore des jeunes étudiants et des gardes pour protéger la ville d'une attaque.

  - D’accord. Et je vous donnerai deux guerriers, dit le roi, Jamais deux sans deux.

  - Mon ami, Pavori, peut-il venir ? demanda Sovel’ha.

  - Oui... Nounora ! appela le roi.

Le majordome arriva et dit :

  - Oui, Votre Altesse ?

  - Va chercher Pavori et son dragon à l’école. Il accompagnera Sovel’ha, Zéphir, Sadahell, Kopar et les autres guerriers.

Nounora partit. Les survivants de Cellinia entrèrent. C’était un homme et une femme. Ils tremblaient. Jesta dit silencieusement à Sadahell :

  - Conduis Sovel’ha et sa dragonne au nouvel appartement. Assure-toi que Pavori retrouve le dortoir. Je t’enverrai des guerriers.

Sadahell appela Sovel’ha et Zéphir. Ils partirent. Mais juste avant que les portes se ferment, Sovel’ha entendit le roi dire :

  - Racontez-moi tout...

  - Mon roi, c’était horrible... Des vipères tombaient du ciel... Ils étaient cruels... Aucuns autres survivants...Nous sommes les seuls... dit l’homme.

Puis il hurla :

  - LES SEULS !

En entendant cela, Sovel’ha se sentit décapité. Il savait que les Drak’hels étaient méchants, mais massacrer tout un village, qui n’avait rien fait, c’était impardonnable.

Chapitre 5

La formule

  - TRIPLE IMBÉCILE ! IDIOT ! criait Vika JE T’AVAIS DIT PAS DE SURVIVANTS ! C’EST TOI QUI COMMANDAIS LES TROUPES, GRYSHA, N’ESSAYE PAS DE LE NIER ! FILS DE CHIEN GALEUX !

Grysha, le commandant en chef, regardait par terre. Il y a quelques jours, ses guerriers avaient détruit Cellinia. Il pensait que tout s’était bien passé, qu’il n’y avait pas de survivants. Mais l’espion qui s’était infiltré dans Vurmankas affirmait que deux survivants s’étaient réfugiés chez les éleveurs ennemis. Maintenant, le commandant pouvait s’attendre à la pire des punitions. Il balbutia :

  - L’espion s’est peut-être trompé... C’était peut-être des clochards qui erraient et qui ont demandé hospitalité... Impossible qu’il y a des survivants, les vipères que tu as envoyées pour nous aidées ont fouillé partout et...

  - A OUI ? NE SAVAIS-TU DONC PAS QUE L’ESPION NE SE TROMPE JAMAIS ? ET J’IMAGINE QUE TU NE SAIS PAS NON PLUS QU’UNE TROUPE D’ÉCLAIREURS MARCHE EN CE MOMENT VERS CELLINIA ! ESPÈCE DE CRÉTIN !

Le commandant resta bouche bée. Il dit :

  - Je vais rassembler les guerriers.

  - Nul besoin de guerriers, dit le roi redevenu étrangement calme. Il souriait cruellement, Tu iras seul. Avec ton dragon. Tu vas prendre la direction de Cellinia ce soir même. Je ne veux te revoir que si tu as les têtes des éclaireurs. Si tu ne reviens pas... Bah.

Grysha était en colère. En grande colère. Il voulait crier au roi que c’était de sa faute si les vipères n’avaient pas trouvé les survivants. Mais il savait que s’il faisait ça, il aurait une punition encore plus grave. Le commandant frissonna à l’idée d’être saucé dans de l’huile bouillante. C’était un des supplices préférés du roi. Grysha devait se juger chanceux d’avoir une chance de se reprendre. Il s’inclina et dit :

  - Je reviendrai victorieux, mon roi !

Le commandant appela Torgat, son dragon aux écailles rouge sang, et prépara des vivres. Le roi regarda un grimoire qu’il avait pris au hasard de sa bibliothèque privée. Soudain, ses yeux tombèrent sur une ancienne formule, très compliquée. Il la regarda de plus près et sourit. Il appela Grysha :

  - Grysha, mon fidèle commandant, serais-tu prêt à recevoir un allié ? Quelqu’un pour t’aider dans ta punition ?

Le commandant se retourna brusquement. Une telle offre du roi le surprit. Il balbutia : Qu.. Quoi ? C’est ma punition... Et tu m’offres de l’aide ? Tu vas bien, mon roi ? Ce n’est pas comme toi.

  - JE T’AI POSÉ UNE QUESTION ! RÉPONDS ! VEUX-TU DE L’AIDE OU PAS ? hurla le roi.

  - Oui, mon roi ! tonna Grysha, qui reconnaissait maintenant son roi.

  - Bon. Ne bouge pas. Et dis à ton dragon de ne pas bouger non plus. Je commence : YUKTAR ! ÉMMÉ RAKNU EL TEG PUYITARA DAN EL DRAGONNO !

Le commandant avait tout compris. Avant qu’il puisse bouger, il fut frappé par un coup de foudre. La paroi de la caverne avait été percée par l’éclair. Grysha criait. Il se transformait. Deux ailes poussèrent dans son dos. Des cornes recourbées apparurent sur sa tête. Ses vêtements se déchirèrent tellement, il devint musclé : seuls les pantalons à moitié déchirés avaient résisté. Des griffes avaient remplacé ses ongles. Ses jambes se terminaient maintenant par de longs sabots. Des symboles ornaient sa poitrine, qui était lavande comme le reste de son corps. Ses yeux devinrent rouges flamboyants tellement que le roi aurait pu jurer qu’il avait vu des flammes danser au milieu.

Quant à Torgat, ses cornes devinrent deux fois plus grosses quelles ne l’étaient. Mais il n’était pas devenu aussi musclé que son maître. Il était devenu plus maigre, plus agile. Il hurla de douleur, et, en même temps, un long jet de flamme sortit de sa gueule. Il crachait déjà des flammes, mais celles-ci pouvaient atteindre plus loin, avec plus de précision. Ses écailles devinrent rouges foncées, presque noires.

Le roi, était étalé non loin de là, observant toute la scène. Les forces magiques qu’il avait utilisées l’avaient vidé de toutes ses énergies.

Le commandant alla fouiller dans les choses du roi et trouva un bandeau noir. Il se l’attacha autour des yeux. Torgat renifla le roi, qui dit :

  - Mais... Qu’est il arrivé ?

 L’être l’observa un moment. Puis il déclara :

  - Vous m’avez appelé des enfers. Je suis le démon, Blikkard, venu pour vous servir.

  - Commandant.

  - Le commandant n’existe plus en ce monde. J’ai pris sa place. Il a pris la mienne. Grysha est en train de faire souffrir les punis qui sont entrés dans les enfers. Je peux dire que toi et tes disciples sont sur la liste d’attente.

  - Je m’en fou, grogna le roi, Tu vas m’obéir... Ou…

Mais le roi tomba. Il n’avait plus d’énergie. Il se senti soulevé et apporté. Sa dernière pensée fut :

  - J’ai réussi... Je peux utiliser cela contre l’élu de la prophétie... L’espion dit qu’il est avec les éclaireurs... Je...