mardi 30 mars 2010

Chapitre 3

Les Grands Chefs

Sovel'ha, Zéphir, Pavori et Duraka attendaient impatiemment dans la salle d'attente. Le majordome avait apporté un bol d'eau à Zéphir, qui l'avait bu d'un coup.

< Merci >

Sovel'ha était très excité. Allait-il devenir célèbre ? Allait-il devenir un des Grands Chefs ? Soudain, la porte s’ouvrit et Miko, un des Grands Chefs, invita Sovel'ha et Zéphir à entrer. Pavori se leva pour entrer lui aussi, mais Miko l'arrêta :

  - Vous devez attendre votre tour...

Duraka gronda. Pavori essaya d'expliquer :

  - Nous sommes avec lui...

  - Rien à faire. Ceci est une réunion confidentielle. Personne d'autres que les Grands Chefs, Sovel'ha et sa petite dragonne peuvent y assister...

Pavori alla à l'école avec Duraka. Sovel'ha, avec Zéphir sur son épaule, entra dans une grande salle. Deux hommes étaient assis et un fauteuil était vide. Miko offrit une chaise de bois à Sovel'ha. Puis il alla s'asseoir dans le fauteuil. Sovel'ha les reconnut : C'était les Grands Chefs : Jesta le roi, Che'ko le mage et Miko le conseiller. Sovel'ha s'agenouilla. Le roi prit la parole :

  - Bonjour à toi, jeune Sovel'ha... Et à toi aussi, charmante dragonne !

  - Mon roi, répondit Sovel'ha, C'est un honneur de vous voir.

< Un honneur pour moi aussi > dit Zéphir.

  - Vous avez fait la connaissance de Miko, je vois...

  - Oui, mon roi...

  - Je m'appelle Che'ko, dit le mage. J'aimerais voir Zéphir de plus près...

Zéphir s'envola pour atterrir devant Che'ko. Il l'examina de la tête aux pieds. Le mage se leva et chuchota quelque chose à l'oreille du roi. Jesta hocha la tête et dit :

  - Nous allons avoir un moment seul... Seulement les Grands Chefs.

  - Nous comprenons, répondit Sovel'ha.

Les Grands Chefs entrèrent dans une petite salle insonorisée. Ils s'assirent sur des chaises. Le roi resta debout. Che'ko prit la parole :

  - Croyez-vous que c'est celui que la prophétie annonce, mes frères ?

  - Peut-être, dit Miko. Mais je croyais voir quelqu'un de plus... bâti.

  - L'apparence ne compte pas, Miko, cracha le mage.

Le roi faisait les cents pas. Il arrêta et regarda dans le vide. Il murmura :

  - Nous ne pouvons pas prendre de chance de le laisser passer. Réaliser cette prophétie est une de nos priorités. Nous allons le jumeler avec un guerrier pour qu'il s'entraîne. Vous savez qui...

  - Excellente idée, approuva Miko.

  - Car mikora ku haka, y puz ! dit Che'ko.

  - Nous devons garder tout cela secret, dit le roi. Ne pas dire à Sovel'ha qu'il est l'élu.

Ils sortirent de la petite salle et reprirent leurs places. Sovel'ha et Zéphir attendaient impatiemment. Le roi s'installa et dit :

  - Es-tu prêt à quitter l'école, Sovel'ha ?

Cette question fit sursauter Sovel'ha. Il rit un peu et dit :

  - Euh... Pour vous dire franchement... Je n'ai jamais aimé l'école...

< C'est quoi, l'école ? > demanda Zéphir.

  - Je t'expliquerai plus tard...

  - Alors, nous allons te jumeler avec un guerrier d'expérience pour t'entraîner, dit le roi.

  - Vrai ? s'exclama Sovel'ha.

  - Si... Il s'appelle Sadahell... Et son dragon, Kopar.

Une porte s'ouvrit et un homme musclé entra suivi d'un dragon. Ses cheveux bruns presque noirs tombaient sur ses yeux verts. Il ferma la porte, et dit :

  - Quelqu'un nous a appelés, mon roi ?

  - Oui... Voici Sovel'ha, un jeune tura. Tu vas travailler avec lui et sa dragonne, répondit Jesta.

  - Compris, mon roi. Comment s'appelle ta dragonne, Sovel'ha ?

  - Elle s'appelle Zéphir, monsieur, répliqua Sovel'ha, intimidé devant une telle présence.

Zéphir s'envola pour renifler Kopar. Celui-ci la regarda d'un air intéressé. Zéphir demanda :

< Tu veux jouer avec moi ? >

Kopar rit silencieusement. Sovel'ha se choqua :

  - Zéphir ! Nous sommes dans la salle du trône ! Ce n'est vraiment pas le temps !

Kopar tourna sa grande tête vers lui. Il dit :

< Calme-toi... >

Puis il tourna la tête pour regarder la petite dragonne qui marchait tristement vers Sovel'ha.

< Peut-être plus tard, petite. >

Zéphir gambadait joyeusement maintenant. Tout le monde souriait. Soudain, la porte claqua. Tout le monde resta figé.

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