dimanche 28 mars 2010

Chapitre 23

Les licornes

  - Nous sommes libres ! Grâce à vous, étrangers ! criait Rika, Libres ! LIBRES !

Sovel’ha était assis près du corps de Wargat. Il pleurait. Rika vint s’asseoir près de lui et lui dit :

  - Ne t’inquiète pas. Nous allons l’enterrer, lui et son dragon. Avec tout l’or et tous les diamants qu’il y a ici, nous pourrons leur faire une tombe digne d’un roi. Au fait, quel est ton nom ?

  - Sovel’ha. J’étais un garçon tout à fait ordinaire. À onze ans, on est venu me chercher pour rejoindre les Vurmankas. Zéphyr a éclos, puis je me suis embarqué dans cette aventure avec Favori, Sadahell, cinq autres guerriers et huit dragons, incluant Zéphir. Quatre guerriers et leurs dragons sont morts. Aujourd’hui, tous les guerriers sont morts. Wargat était le dernier. Qu’ai-je fait pour que, moi, un garçon de douze ans, aie dans cette aventure dangereuse ?

  - Je ne le sais pas, Sovel’ha. Peut-être que tu pourrais demander au plus grand guerrier... Quel est son nom ?

  - Sadahell.

  - Alors, va lui demander.

  - Je lui ai déjà demandé avant notre départ. Il refuse de me répondre.

  - Bon. Sovel’ha, Pavori, Duraka et Zéphir, c’est le temps de partir, cria Sadahell par-dessus les cris des elfes réjouis.

  - Non ! Nous devons creuser une tombe pour Wargat et Lio. Nous devons le faire, répondit Sovel’ha

  - Oui ! Les elfes pourront creuser en vitesse une cavité dans le gouffre. Sovel’ha pourra la décorer et inscrire un message, s’il le désire, dit Rika en hochant la tête.

Une heure plus tard, les elfes refermaient la tombe avec une grosse roche. Sovel’ha et Zéphir l’avait décorée de métaux précieux. Rika avait même laissé son amulette de saphir dans la tombe !

  - Vu que la chance est déjà venue, je n’en ai plus besoin. Je suis libre grâce à vous. Wargat mérite cette amulette, expliqua-t-il.

  - Bon. C’est le temps de partir. Elfes, vous guiderez-vous vers votre forêt ? demanda Sadahell.

  - Nig ! Nous n’allons pas rester ici ! En route !

Les dragons s’envolèrent et les elfes se mirent à grimper la paroi du gouffre. Rendue en dehors du gouffre, la troupe se mit en route vers la forêt.

  - Combien de temps avant que nous arrivions à la forêt ? demanda Sovel’ha à un elfe.

  - À notre train, nous allons arriver avant la nuit. Ah, revoir les arbres verts, les licornes.

  - Licornes ?

  - Oui ! Ce sont des chevaux blancs avec une corne magique dans le front ! Si tu en as une, tu ne peux plus tomber malade. Mais une corne volée ne vaut rien.

  - Ce qui veut dire que ?

  - Ce qui veut dire qu’il faut que la licorne te donne la corne par amitié sinon la corne ne sert à rien ! Simple, non ?

  - Oui ! Maintenant, je comprends ! Merci !

  - Oh ! Regarde, là-bas !

  - L’orée de la Forêt des elfes ?

  - Nig ! Mais regarde !

Une vingtaine de licornes galopaient vers la troupe. Les chevaux s’arrêtèrent devant eux. La plus grande licorne jeta un coup d’œil aux étrangers. Les elfes grimpèrent sur le dos des licornes. Une voie résonna dans les têtes des éleveurs et leurs dragons :

< Qui êtes vous, étrangers ? >

  - Hum, nous sommes des amis, répondit Sadahell

  - Nig ! Relaxe, wurtane. Ils nous ont libérés des Anciens. En route pour la forêt ! dit Rika.

Les licornes trottaient à coté des dragons. La voie résonna encore :

< Dragons, envolez-vous vers la forêt. Nous, les licornes, allons galoper. Nous serons arrivés dans quelques minutes si vous faites ce qui est demandé. >

< Bien. > répondit Duraka en s’envolant.

Quelques minutes plus tard, la troupe se tenait devant la Forêt des elfes.

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