dimanche 28 mars 2010

Chapitre 25

La caverne

Alors que la troupe commençait à se séparer, un filet de fer les cloua au sol.

  - Impossible de vous échapper, humains, dit un gnome en sautant d’un arbre.

  - Et nous ? demanda Rika.

  - Assommez les humains. Ils ne doivent pas savoir où nous allons, continua le gnome.

D’autres gnomes descendirent des arbres. Certains étaient armés d’arbalètes et d’autres, de gourdins. Ceux armés de gourdins s’avancèrent vers les prisonniers et assommèrent les humains et leurs dragons.

  - Et nous ? répéta Rika, terrifié.

  - Nous vous libérerons. Nous avons ce que nous voulons. Le maître sera satisfait. La guère est fini, Kala, répondit le gnome.

 Oh, et aussi, n’essayez pas de libérer vos amis et n’essayez pas de nous suivre. Si l’un de vous le fait, nous vous tuerons, dit un autre gnome.

Les gnomes levèrent le filet. Les elfes se mirent à courir dans tous les sens. Les petits êtres refermèrent le filet sur les prisonniers. Le gnome en chef siffla et un gros corbeau vint atterrir près de lui. Le gnome lui murmura quelques paroles et le corbeau ramassa le filet. Le corbeau s’envola et les gnomes se mirent en marche. Le filet était visiblement ensorcelé, car le corbeau parvint à le lever sans difficulté, malgré le poids des guerriers et de leurs dragons.

Tout près, un elfe sentinelle avait regardé toute la scène. Bien caché dans les arbres, il appela une colombe. L’oiseau vint se percher sur son doigt. L’elfe murmura :

  - Prête-moi tes yeux. Suis-les. Je vais voir le roi. S’il veut sauver les étrangers, il faut savoir où ils vont. Va !

La colombe s’envola et rattrapa la troupe de gnomes. Elle remarqua que le corbeau et les gnomes se dirigeaient vers une caverne située dans une colline d’une plaine. Elle vit aussi que des gnomes armés d’arbalètes faisaient le guet. La colombe en savait maintenant assez : elle se mit en route pour le village Elfiqua, capitale de la forêt.

Pendant ce temps, ni les gnomes ni le corbeau n’avaient remarqué qu’ils étaient suivis.

Quelques heures plus tard, Sovel’ha se réveilla. Sa tête lui faisait mal et il remarqua qu’il était enchaîné comme une bête contre la paroi d’une caverne. Il était incapable de se libérer le pied de cette chaîne. Sovel’ha tâta l’endroit où était son épée mais remarqua qu’on la lui avait enlevée. Renonçant à toute tentative de fuite, il regarda autour de lui. Il se leva, malgré la chaîne.

  - Zéphir ? Où es-tu ? J’ai besoin de ton aide !

Il remarqua un corridor menant dieu sait où. Il tenta d’y aller, mais sa chaîne ne lui permettait pas. Sovel’ha vit alors des ombres sur les murs du corridor. Quelqu’un venait !

  - Oui, maitre... Il a été maîtrisé. Jeu d’enfant, murmura une voix.

  - Hmmm... Bien joué. Il est tout à moi, dit une autre.

Sovel’ha sentit un frisson de peur. La première voix, il ne la reconnut pas tout de suite. Mais la deuxième, il la reconnut ! Le démon de son rêve !

Comme le pensait Sovel’ha, le démon entra, suivit d’un gnome. Blikkard laissa court à un rire maléfique.

  - Bonjour, Sovel’ha.

  - Qui es-tu ? Que veux-tu ?

  - Tu sais bien ce qui se passe.

  - Non ! Je ne te connais pas, ni la raison pour laquelle tu m’as amené ici. Je sais juste que tu es un démon... qui a hanté mes rêves.

Le démon plissa ses yeux en dessous de son bandeau noir. Sovel’ha put les voir vaguement.

  - Tu ne sais donc rien ? Sadahell ne t’a rien dit ?

  - Non.

  - Hmmmm... Eh bien, si tu es pour mourir, faudrait que tu saches pourquoi. Je vais tout t’expliquer. Mais je te préviens, quand j’aurai fini de parler, je vais te tuer.

  - Comme ça m’a pris du temps à convaincre Vika de tuer Sovel’ha, je ne raterai pas l’occasion, pensa aigrement Blikkard.

Le démon se retourna vers le gnome et lui adressa quelques paroles incompréhensibles. Le gnome partit tout de suite en courant.

  - Bien... Assis-toi.

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