dimanche 28 mars 2010

Chapitre 17

La bataille de l’air

Tous les dragons décolèrent, incluant Zéphir. Sovel’ha, qui avait peur des hauteurs, ferma les yeux.

< Sovel’ha ! Ouvre les yeux ! Regarde pour les aigles ! Protège ton dragon ! > hurla Lio.

Le jeune éleveur ouvrit les yeux et vit l’aigle blessé qui fonçait d’un côté. Avant qu’il puisse tirer son épée, l’aigle fit, avec ses griffes, une entaille dans la jambe de Sovel’ha.

  - ARRRGGGHHH ! hurla-t-il.

< Attention ! L’aigle charge encore ! > cria Hardo, qui s’occupait d’un autre aigle.

Il regarda autour et vit que l’aigle avait disparu. Jarresse se léchait les babines en disant :

< Un bon goûter ! >

Avec la perte de leur compagnon, les deux autres aigles devinrent enragés et attaquèrent tous les deux Jarresse.

  - Aller soigner Sovel’ha ! Il est blessé ! cria Plafud, Je vais les occuper... Et les tuer.

  - Jamais ! Nous avons perdu Ragon, nous ne te perdrons pas ! Fuis ! hurla Sadahell.

  - Ils vont nous rattraper aisément, Sadahell ! Si je meurs, je les emporte avec moi ! Je le promets ! répondit-il en tranchant la patte d’un des aigles.

Face à sa ténacité, Sadahell ordonna à la troupe de se rendre à l’autre coté du précipice.

< J’ai les ailes percées ! > gémit Jarresse. < Je ne vais pas tenir pour longtemps ! >

  - Va vers le précipice !

< T’es fou ! Nous allons tomber dedans ! >

  - J’ai fait une promesse ! Nous sommes trop hauts pour atterrir maintenant que tu as les ailes percées ! Tu sais que nous allons mourir. Amenons-les avec nous !

< Nous sommes au-dessus du précipice ! Qu’est-ce que je fais maintenant ? Je vais tomber bientôt ! >

  - Bientôt ? Vite, attrape un aigle dans ta gueule et un dans tes serres !

Elle fit ce que Plafud lui avait demandé. Les aigles n’eurent pas le temps de lâcher un cri qu’ils se retrouvèrent prisonniers. Plus capable de retenir son poids, Jarresse perdit peu à peu de l’altitude.

< Je ne suis plus capable. Adieu et merci pour tout... >

  - Adieu, belle Jarresse, murmura son éleveur.

La dragonne tomba comme une pierre, le guerrier sur son dos.

Sovel’ha avait tout observé. Il pleurait. Maintenant, deux guerriers étaient morts. Allait-il mourir ?

  - Ou est-ce mon meilleur ami le prochain ? pensa-t-il les yeux pleins de larmes en regardant Pavori.

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