dimanche 28 mars 2010

Chapitre 27

La dispute

  - Quand j’ai suivi le gnome, je l’ai attrapé juste avant qu’il ne pénètre dans la chambre où tu étais retenu. Lorsque j’ai entendu le démon dire que tu allais mourir, je me suis dit qu’il fallait agir... Et vite ! J’ai pensé à mettre une barrière protectrice sur toi, mais cela m’aurait vidé de mon énergie. J’ai ensuite eu l’idée de faire diversion en lançant le gnome à l’autre bout de la salle. Sachant que ce démon ne pourrait résister à lui donner quelques coups de pied, j’ai mis mon plan improvisé à l’action. Malheureusement, comme tu le sais, Sovel’ha, je n’ai pas été capable de le tuer, raconta Rika.

Kala entra suivi de Sadahell, Pavori et d’une créature bien étrange. Sovel’ha en déduis qu’il s’agissait d’un griffon. Il avait la tête, les ailes, les pattes de devant d’un aigle. Le corps et les pattes arrière appartenaient au lion. Une longue queue de serpent complétait son apparence. Kopar fut capable de rentrer sa tête dans la chambre.

  - Sovel’ha... Qu’a-t-il dit ? s’empressa de demander Sadahell.

Le jeune éleveur lança un regard froid vers le guerrier avant de répondre :

  - La vérité. Toute la vérité.

Sadahell baissa les yeux. Sovel’ha continua :

  - Oui. Je suis l’élu... Destiné à unir les deux races. Et vous m’avez privé de toute explication. Je suis presque mort. Si le démon ne m’avait rien dit, et si Rika n’était pas intervenu, je serais mort sans le savoir.

  - Je te comprends mais.

  - Tu ne connais pas la rage qui habite dans mon cœur. Oh, non, tu ne la connais pas.

  - Le roi m’a obligé à garder cela secret. Je trouvais cela... Mal. Mais il faut que j’obéisse à mon roi.

Sovel’ha se tourna vers Pavori.

  - Et toi, mon ami, le savais-tu ?

  - Non. J’ignorais tout cela autant que toi.

  - Que la rage habite ton cœur ou non, Sovel’ha, nous devons partir. Cellinia est à trois heures de marche d’ici, dit Sadahell.

  - Je n’y vais pas, répondit Sovel’ha.

  - Pardon ?

  - Je ne veux pas y aller. Tu es sourd ?

  - Tu y vas autant que j’y vais. Viens ! Maintenant !

  - Non. Je ne viendrai pas.

Sovel’ha s’assit, les bras croisés. Zéphir se coucha prêt de lui pour dire qu’elle était d’accord avec son maitre. Kala intervint :

  - Sovel’ha veut probablement se reposer après tout ce qui s’est passé. Restez donc à mon village pour quelques jours, à Elfiqua, la capitale de la forêt !

  - Nous acceptons avec joie, dit Sovel’ha en se levant.

  - Je n’ai rien dit, Sovel’ha, dit Sadahell. Je suis le chef ici.

  - Alors, fais ce que tu veux, chef, mais je vais à Elfiqua, répondit Sovel’ha en suivant Kala hors de la chambre.

Le guerrier comprit qu’il ne servait à rien de se disputer. Il jeta un coup d’œil à Pavori avec l’espoir qu’il allait faire comprendre à Sovel’ha que chaque minute comptait.

  - Eh ! Ne me regarde pas comme cela. Je suis bien d’accord avec deux ou trois jours de répit, dit-il en emboîtant le pas à Sovel’ha.

Zéphir grogna et sortit à son tour. Le guerrier leva la tête pour surprendre Kopar qui allait suivre Duraka.

  - Ou vas-tu ? demanda-t-il.

< Hum, avec tout mon respect, Sadahell, je n’ai rien contre l’idée de se reposer. >

Désespéré, Sadahell se retrouva seul avec Rika et le griffon. Rika grimpa sur la bête et dit :

  - Si tu ne peux pas les vaincre, joins les ! Viens, je n’aime pas cela ici. La caverne grouille de gnomes et c’est sombre et lugubre.

  - Grbbllmm.. Je viens, gromela Sadahell.

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